apiculture

L’apiculture au mois de Juin

apiculteur ruche abeille miel

Que se passe-t-il dans la ruche au mois de juin ?

Nous avons connu cette année le mois de mai le plus pluvieux depuis 2013. La pluie était attendue avec impatience notamment dans le Var en espérant remettre à niveau les nappes phréatiques si fragilisées par les sécheresses successives des années passées. Mais cette nouvelle hydrométrie n’est pas sans conséquences sur les abeilles. De l’eau c’est bien, mais s’il pleut trop souvent, les abeilles ne sortent pas des ruches pour aller butiner, si elles ne butinent pas assez, elles ne peuvent pas collecter sur les fleurs les précieux nectars et pollens indispensables au nourrissement des larves.

Dans la ruche, le miel (produit par l’abeille à partir du nectar des fleurs) et le pollen (collecté sur le pistil et les étamines des fleurs) seront entreposés soigneusement à l’intérieur des petites cellules, ces petites cavités bâties en cire, cire également produite par les abeilles. Les abeilles se constituent donc un garde-manger en prévision des périodes pauvres en nourriture comme lors de grosses sécheresses ou d’hivers rigoureux. 

Nous sortons donc doucement de ce mois de mai avec des ruches qui étaient très belles au début du printemps, c’est-à-dire des colonies d’abeilles en grand nombre, on appelle ça des « colonies fortes » prêtes à produire du miel, tous les voyants étaient au vert: des beaux emplacements de ruches avec une belle végétation, pas de sécheresse, des ruches populeuses, de belles reines. Fort heureusement, nous avons réussi à produire du miel de bruyère, ce miel rare et typique de la Provence aux notes cacaotées et caramélisées si gourmandes.

Que fait l’apiculteur au mois de juin?

Les transhumances

transhumance

A cette époque de l’année, nous aurions déjà dû récolter 2 autres miels mais en vain! Les abeilles ont produit du miel mais l’ont aussitôt consommé. Pour cette raison, nous avons du redoubler d’efforts et transhumer les ruches à différents endroits avec des floraisons propices aux abeilles, à leur survie et à la production de miel.

Les transhumances font partie intégrante du métier d’apiculteur. Nous voulons des ruches qui restent vivantes et en bonne santé et pour cela, dès qu’un emplacement ne permet plus de donner suffisamment de nectars et de pollens aux abeilles, nous devons les déplacer sur de meilleurs emplacements. Et ces transhumances se font exclusivement la nuit pour être sûr que toutes les abeilles butineuses soient rentrées dans la ruche après leur journée de labeur. Ce sont de véritables expéditions où nous prenons soin qu’il fasse nuit pour les enlever et les transporter fermées jusqu’à leur nouvel emplacement. Au petit matin, quand les premières abeilles sortent, elles découvrent un tout nouvel environnement. Nous faisons des transhumances au plus loin jusqu’en Ardèche ou en Isère.

 

 

champsaur haute alpes miel montagne

La dernière transhumance en date est celle d’hier soir où nous avons déplacé 40 ruches dans le Champsaur dans les Hautes Alpes. Ce matin au réveil, elles y trouveront une belle végétation de haute montagne à butiner avec le bocage riche de nombreuses zones humides, les pelouses alpines en passant par de belles forêts.

 

 

 

Développer les colonies

essaim

Nous devons veiller en cette fin de mois de mai à ce que les abeilles n’essaiment pas, comprenez que les abeilles partent de la ruche pour aller se poser parfois à plusieurs mètres de haut, ces abeilles seront donc perdues pour nous. Quand l’essaim est accessible, nous le récupérons pour le remettre en ruche car bien souvent il n’est qu’à quelques mètres du rucher. Ces essaimages demandent une observation quasi constante: c’est parfois à cause d’un manque de place, parfois même d’un conflit territorial entre 2 reines d’une même ruche. 

 

 

 

 

Surveiller de près les ruches

abeille entrée de ruche mielC’est un travail rigoureux et constant qui est fait en cette période où nous devons vérifier une fois par semaine tous nos ruchers, ce qui n’est pas sans conséquence sur les kilomètres parcourus. Si nous voulons de belles ruches prêtes à faire du miel de lavande cet été, nous devons veiller à ce que les ruches aient suffisamment de réserves en ce moment. C’est là toute la difficulté du métier d’apiculteur où il faut anticiper en permanence par l’observation méticuleuse de la santé des abeilles, leurs provisions, leur nombre mais aussi l’observation des facteurs environnementaux comme les conditions météos et les conséquences sur les floraisons.

Quelles sont les plantes mellifères en juin?

Cette période de l’année profite d’une grande variété de fleurs que ce soit au sol ou sur les arbres. En voici quelques unes mais ce n’est qu’un petit aperçu de ce qu’on peut trouver dans la nature en ce moment.

pissenlit

Le pissenlit qui est une fleur extrêmement mellifère et bénéfique aux abeilles car elle fleurit d’avril à septembre. Les abeilles en font un miel orangé au goût prononcé et légèrement amer.

 

 

 

 

acaciaL’acacia qu’on trouve en Isère et qui donne un miel translucide et clair aux saveurs douces et légères.

 

 

 

 

 

 

tilleulLe tilleul qui succède à l’acacia en terme de floraison et qu’on trouve aussi en montagne, les abeilles en raffolent et en font un miel rougeâtre aux reflets chatoyants et au goût légèrement mentholé.

 

 

 

 

lavandeLes premières fleurs de lavande et de lavandin qu’on voit fleurir dans le Vaucluse ou les Alpes de Haute Provence. Les abeilles en font un miel subtil, très apprécié des enfants.

 

 

 

 

 

ChataignierLe châtaignier d’Ardèche ou du Var qui donne un miel foncé aux saveurs boisées avec une légère amertume.

 

 

 

 

Pour commander le miel de bruyère, toute nouvelle récolte 2024, c’est par ici: miel de bruyère 500g